like ships in the night, you keep passing me by (max)

Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue,
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue,
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler,
Je sentais tout mon corps et transir, et brûler.

« Et je me suis rendue compte que c'était mon cousin. » Elle avait posé son regard sur lui en prononçant ces derniers mots. Lui, c'était son meilleur ami. Elle essayait de faire souvent abstraction du fait qu'il adorait se foutre d'elle, mais en même temps ça la mettait souvent de bonne humeur : son rire. Pour rien au monde elle n'aurait échangé son meilleur ami en réalité. Il avait juste rit après ses mots, comme si tout ce qu'elle lui avait dit était amusant. Elle l'avait frappé assez brutalement sur la tête, lui disant uniquement que c'était un imbécile. Pourtant ce n'était pas un imbécile, il était presque aussi intelligent qu'elle. Presque, parce qu'après tout à ses yeux, il restait un homme. Les hommes étaient, pour elle, moins intelligents que les femmes. Elle avait bien la preuve avec son père, il était stupide. Et elle ne s'en rendait pas totalement compte, pas encore.

Ce fut que deux ans après, qu'elle s'en rendit réellement compte. Rentrant chez elle, elle vit son père avec son bulletin scolaire dans les mains : elle s'en fichait, ça lui était totalement égal. « Tu m'explique, Maxine ? » Elle avait froncé les sourcils. Pas Maxine, jamais Maxine. Elle n'avait jamais aimé ce prénom, mais Max lui allait. Elle ne disait pas non, et elle ne refusait pas. Si elle avait choisit elle-même son prénom, elle se serait appelée Rachael, pour le surnom de Cha, le surnom de Rach ou Racha. C'était d'ailleurs comme ça qu'elle s'inscrivait sur internet, Rachael McFly. C'était Racha qu'on l'appelait, et c'était même le nom par lequel l'appelait son meilleur ami. « Jamais Maxine. Max. Tu veux que je t'explique quoi ? » « Tes notes de merde ! » « Oublie pas ce que t'as dit toi-même, on est tous des erreurs. En particulier toi. » Il l'avait giflée, et elle avait bien vu à son regard qu'il regrettait son geste. Mais elle était rancunière, Max, et elle n'allait jamais lui pardonner, jamais pardonner ça.

Une année passait, mais elle n'agissait pas. Ce fut le soir où tout explosait, elle descendait de sa chambre dans le salon, ses cheveux bruns étaient devenu d'une couleur éclatante et de couleur bleue. Jonas s'était approché d'elle, il avait regardé ses cheveux et l'avait repoussé en arrière. « Retour en arrière, tu me décolore ça tout de suite. » « C'est ma tête, pas la tienne, dégage. Je fais ce que je veux. » Elle avait repoussé son père et s'était approchée de la porte, tout aussi calmement. « Si tu sors de cette maison, Maxine Joyce McFly, tu n'y rentreras plus ! » Elle ne l'avait pas même regardé, elle lui avait juste fait un doigt d'honneur, et elle était sortie. Elle avait rejoins ses amis, ils étaient de mauvaises influences mais elle ne s'en rendait pas compte. Elle avait abandonné son meilleur ami depuis quelques temps pour eux, et ce soir-là ils avaient un plan pour briser une entreprise. « On va les cambrioler. Max, t'es plus douée que nous pour le hacking alors tu passe devant, on t'attendra la pièce avant la tienne à chaque fois, d'accord ? » Elle avait accepté, et elle y était allée. Alors qu'elle était en train de désactiver un unième système d'alarme, elle avait entendu du bruit : erreur. Elle reculait et entendait ensuite le bruit de l'alarme se déclencher. Elle était dans la merde, elle avait voulu sortir, une seconde trop tard. Tout s'était verrouillé, et elle vit ses amis fuir hors de l'immeuble. La belle bande de lâche.

« Maxine McFly, vous ne pouvez pas avoir fait tout ça toute seule. Si vous nous dites la vérité, on pourra baisser votre peine. » « Quelle peine ? Mon père vous a payé pour que j'aille pas en taule, parlez pas de quelque chose qui n'existe pas. » Impolie petite peste, elle avait vu cette pensée dans les yeux de l'avocat adverse, et elle avait sourit. Elle avait raison, elle n'avait rien eu. Son père avait payé les dédommagements, et c'était tout. Sortant du tribunal pour fumer, elle sentit comme quelqu'un lui foncer dedans de derrière et se tournant. C'était un homme, plutôt grand, et plutôt canon au passage. Elle avait mit sa cigarette dans sa bouche en l'observant, l'allumant. Elle attendait des excuses. « T'as une clope pour moi ? » « Et tu me pousse pour savoir ça ? » « Désolé. » Il avait l'air sincère, et elle avait sourit. Elle avait sortit une seconde cigarette de sa poche avant de le sentir lui prendre celle qu'elle avait entre les lèvres. Il était étrange, elle l'aimait bien.

Si bien que quelques mois lui suffirent. Et ils finirent ensemble. Tout aurait bien pu être beau et ne pas tourner mal, mais ça changea du tout au tout en une seule journée. S'approchant de lui alors qu'il cuisinait, Maxine passait ses bras autour de ses épaules en se mettant sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue. Il lui avait prit les mains et lui avait retiré, et il s'était tourné vers elle. Il avait cet air grave, et elle ne comprenait pas. « Max.. Je suis pas la personne que je t'ai dit. Si au départ je t'ai parlé c'est parce que je.. Je savais de quelle famille tu viens. » Elle avait froncé les sourcils et posé ses mains sur ses joues ensuite, il avait reculé, il avait coupé les contacts avec elle. « Je suis pas réellement amoureux de toi. Je voulais juste avoir l'argent de ton père en.. En te forçant à venir avec moi, et en demandant une rançon, je m'attendais pas à ça. » Elle se léchait les lèvres, baissant le regard. Elle avait le don de tomber sur les mauvais garçons, finalement. « Et vu que tu sais la vérité, je vais te dire autre chose. Mon procès.. Il était pour meurtre. Ils avaient pas assez de preuves. Mais là, ils en auront probablement. » Elle avait relevé le visage et l'avait vu ouvrir un tiroir. Quand elle vit l'arme à feu, elle reculait et levait ses mains. Elle allait se faire descendre là, elle en était certaine. Les larmes lui montaient immédiatement aux yeux. « S'il te plaît, James. Ecoute moi, si tu.. Si tu fais pas ça je ferais comme si j'avais rien entendu, pose cette arme. On peut continuer de faire semblant, mais fais pas ça. » Il avait secoué la tête, et elle avait fermé les yeux. Tension, elle avait l'impression que le temps qui s'écoulait durait une éternité. Elle voulait que ça aille plus vite, si elle devait mourir. Et finalement elle entendit ce coup de feu. Il ne lui avait pas tiré dessus. Mais elle avait comprit directement. En rouvrant les yeux, elle en eut la preuve. Il s'était tiré dessus, au niveau du crâne. Il l'avait fait devant elle, et elle ne put pas s'empêcher de laisser les larmes couler sur ses joues. Se baissant à son niveau, elle posait ses mains dans le cou de James, se penchant vers lui pour l'embrasser sur les lèvres. Juste une demi-heure suffit à la police pour venir, il avait l'arme dans la main et elle avait les mains en sang, les joues mouillées de larmes. Elle ne fut pas prise comme suspecte, le suicide était évident.

Alors elle changea du tout au tout, Maxine. Elle ne travaillait plus et passait son temps à apprendre à tirer avec une arme à feu, c'est ce qui lui valut d'être recalée au dernier examen. The end, sa vie était probablement déjà gâchée. Alors elle se décida à ouvrir une boite de codage et de hacking, pour ceux qui auraient besoin de ce service-là. Pas assez d'argent cependant, une fois elle tenta de vendre son corps. Une, mais l'homme face à elle avait finalement abandonné l'idée. Alors elle s'est faite virée de son appartement, l'argent lui manquait. Une seule idée lui venait en tête, et elle se retrouvait devant sa porte. Celle de son meilleur ami, peut-être allait-il accepter de l'aider ? Elle avait changé, cheveux roses et bleus, sa peau bronzée était maintenant aussi pâle que celle d'un vampire, elle avait des cernes rouges sous les yeux et semblait être en train de mourir, petit à petit. Lorsqu'il ouvrit la porte, elle vit la surprise. C'était surprenant, elle savait, et le seul truc qu'elle trouvait à dire, ce fut un mot « Salut.. ».

Je l'aime, non point tel que l'ont vu les Enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du Dieu des Morts déshonorer la couche,
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,
Tel qu'on dépeint nos Dieux, ou tel que je vous vois.

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